La situation est préoccupante au sujet du civisme dans notre pays. Elle n´est pas seulement un statut ; elle s’enseigne, se cultive et se pratique. En termes clairs, le civisme se définit par le respect des droits et des obligations de la citoyenneté. Il n´est donc pas un acte isolé ou solitaire, il est créateur des conditions et des conséquences du vivre-ensemble.
Pour aller plus loin, nous dirons que l´exercice civique est l´intérêt réfléchi pour la chose commune et publique. Le civisme étant l´action rationnelle en faveur de l´intérêt général, son but premier est de respecter autrui et les puissances publiques. Hélas ! C´est ce qui manque le plus. La formule «respecter ses voisins», par exemple, signifie que le civisme est d’abord un acte qui tient compte de la relation aux autres.
A la suite de l´Etat qui éduque à la civilité et au civisme, plusieurs organismes jouent la même mission. Grâce à NTC, nous apprenons à mieux jouer notre partition en tant que citoyen accompli. Elle nous oriente aujourd’hui vers le civisme, c’est la qualité du citoyen qui a le sens des devoirs au sein de la société. Le civisme désigne le respect de la collectivité et des conventions (dont la Loi) par le citoyen. Ce concept s’applique aussi à l’institution représentant la collectivité : il s’agit du respect de la «chose publique», de l’affirmation personnelle d’une conscience civique.
Accepter la règle de l’Etat n’est possible que si le citoyen a le pouvoir de la refuser, c’est-à-dire de disposer des droits que lui donne la démocratie. Participer aux élections en tant qu’électeur et éligible, payer ses impôts et taxes, s’impliquer dans la gestion des affaires locales sont des actes de civisme. Le civisme implique donc la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société. NTC tient à ce que chaque citoyen vive la fierté d’appartenir à sa nation en posant des actes de responsabilité sociale.
L´absence ou la faiblesse du civisme, c´est au contraire la désintégration sociale et la prolifération d´actes de loi de la jungle. Le peuple béninois prouve souvent qu´il est capable de civisme dans les moments difficiles ou dramatiques. Mais dans la vie quotidienne, on assiste tous les jours à des scènes choquantes. Par exemple, des «citoyens» pendant qu´ils roulent dans des voitures, jettent de la fenêtre des détritus et ne respectent ni l´environnement ni le Code de la route.
D´autres crachent par terre, certains jettent leurs sacs poubelles n´importe où. L´hygiène fait partie de la foi et pourtant la saleté semble gagner nos villes et villages, quartiers et cités, sans distinction. Les efforts des dirigeants sont quasiment vains. Le premier geste du civisme est de respecter et veiller à la propreté de son corps et des lieux privés et publics. La saleté et le manque d´hygiène, visibles partout, sont une réalité si grave et une révolution de l´éducation à mettre en œuvre en urgence.
L´incivisme dérive d´une mauvaise volonté et de la perte du sens du vivre en société. Il doit toujours être imputé à un manquement, rien ne peut excuser l´incivisme.
Les citoyens qui sont tristes de constater que leurs voisins sont si peu civiques, si peu sociables, se plaignent que l´Etat soit absent. Cependant, comme le précise Rousseau, «il n´y a aucun gouvernement qui puisse forcer les citoyens à vivre heureux». Mais l´Etat peut et doit réunir les conditions du civisme, par l´éducation, par les lois et par l´exemplarité, car «le meilleur Etat est celui qui les met en état de l´être, s´ils sont raisonnables».
Quand un citoyen, ou un responsable, ne veut être heureux que pour lui, et se conduit de manière aveugle et sauvage, il n’y a point de bonheur pour tous. NTC nous montre la voie à entreprendre pour dire non à l’incivisme dans notre pays
NTC : LE DEVELOPPEMENT COMMENCE PAR MOI LE CITOYEN.