La réflexion sur les nouvelles formes de démocratie passe par l’analyse critique de l’état de la participation citoyenne et du pouvoir citoyen. Il apparaît évident que l’une des principales causes du décrochage civique est l’absence d’une éthique sociale exigeante et largement partagée chez les citoyens eux-mêmes. En d’autres termes, le sens de la responsabilité et du devoir de solidarité fait cruellement défaut dans les sociétés modernes où les individus sont de plus en plus atomisés. Combien de fois sommes-nous aptes à nous remettre en cause ? Sommes-nous souvent disponibles à être utile pour nos communautés ? Que ce soit dans l’administration publique ou privée, nous devons tous mener le bon combat : dire non au « chacun pour soi et au diable le bien commun » devenu le leitmotiv accepté et répandu largement dans nos sociétés africaines.
Du point de vue de l’idéal démocratique, qui suppose que le bien commun est supérieur à l’addition des intérêts individuels et que la solidarité est le ferment de la vie collective, nous devons être plus inquiets. Car, c’est inadmissible que le citoyen aille au service en retard, passe tout son temps à la distraction alors que des usagers l’attendent au bureau. Continuer par tricher avec sa conscience, c’est abandonner son statut de citoyen. Dans nos hôpitaux, on peut voir mourir des patients sans lui venir en aide. Voilà la triste société que nous construisons. Il faut la détruire. Voilà pourquoi NTC lance un appel vigoureux afin que tous s’impliquent dans le redressement moral dont notre société a besoin pour restaurer la dignité de la personne humaine, les valeurs morales et la citoyenneté responsable.
Chacune et chacun doit servir, à sa place, la République, d’une manière exemplaire avec le souci de faire le mieux possible et de donner aux autres le meilleur de soi-même. Le pays dont nous rêvons avec des citoyens debout doit être le reflet des valeurs. Qui voulons-nous être pour notre nation, notre région, notre continent ? Si chaque manquement est une faute, il faut bien retenir en même temps que chaque talent, qualité, mis au service de la société, justifie une récompense et un honneur. Que faire pour que nos actes enseignent au reste du monde le dévouement, le mérite ou encore l’engagement au profit des autres. Il est des pays où les règles strictes et les pratiques rigoureuses de l’administration ne sont plus maîtrisées par personne, les hauts fonctionnaires étant chapeautés, étouffés par des personnes incompétentes, placées là pour pervertir la fonction publique, au détriment de l’Etat et des citoyens. Une des conséquences de tout cela est que des hauts fonctionnaires, censés incarner la mémoire de l’Administration publique et perpétuer le bon usage, baissent les bras. Conséquence, le rendement est faible et personne n’a de la motivation pour faire bouger l’outil. Lutter pour la transparence électorale est, certes, une nécessité. Mais nous devrions nous battre aussi, un peu plus, pour une administration compétente et juste, qui respecte et applique les textes. Car l’état de droit commence par une administration crédible. Mieux, une administration compétente et impartiale peut faciliter, à bien des égards, l’émergence de l’état de droit et de la démocratie.
NTC : LE DÉVELOPPEMENT COMMENCE PAR MOI LE CITOYEN !